Avec Gradiva, celle qui marche, l’artiste explorait le dedans, la chambre – et le féminin. 
Don Quichotte, comme son alter ego, l’amène au dehors, sur les terres et la culture de ses origines pour danser et trouver les mots impossibles : ceux de la quête, de l’exil, de la figure de ce héros masculin qui se heurte au monde. 
Comment se détacher des fils, enlever les majuscules, faire tomber les idoles, lire sans être écrasé, parler au coin du feu ? 
Pour explorer cette figure de l’antihéros tragi-comique Stéphanie Fuster convie sur scène un immense chanteur de flamenco, Alberto García, comme un double, un compagnon d’aventure. 
Les deux sont tour à tour Cervantès, font apparaître les personnages, emblèmes et mots du roman. 
Un roman qui résonne si intimement avec l’univers flamenco oscillant sans complexe entre le profond et la fête, le banal et le sublime. 
«Quelle danse, quel art serait celui du Quichotte si ce n’est le flamenco, art des perdants flamboyants ?» 
Stéphanie Fuster 
En coréalisation avec la Scène Nationale d’Albi-Tarn.